Publié le : 04 août 20207 mins de lecture

La question sur l’autofinancement est l’un des sujets les plus cruciaux dans le monde des entreprises. C’est à la fois un élément et un indicateur très important pour chaque entreprise que pour les créanciers. L’autofinancement possède un rôle stratégique et une pièce maîtresse dans la promotion de la robustesse de toutes entreprises. Mais de quoi s’agit-il effectivement ?

Propos descriptif et généralités sur le concept d’ « autofinancement d’entreprise »

L’autofinancement correspond au surplus constaté au niveau de la trésorerie d’une entreprise. C’est un ensemble de passifs internes, ressources dans le langage économique, issu des activités de l’entreprise qui sert surtout à rembourser des dettes et/ou rembourser un crédit immobilier, financer des dépenses d’immobilisations (corporelles et/ou non-corporelles) et des coûts d’investissements, ou payer les dividendes des associés et/ou des collaborateurs, entre autres.

Dans le cadre du plan comptable, l’autofinancement est caractérisé par la somme des bénéfices nets, provisions pour risques, dotations aux amortissements et provisions pour charges. Pour avoir plus de détails et d’informations sur son mode de calcul, vous pouvez aller sur www.public-banking.com.

Propos descriptifs sur la notion de « capacité d’autofinancement (CAF) » d’une entreprise

La CAF est définie comme étant la possibilité pour une entreprise de financer ses besoins par ses propres moyens. La capacité d’autofinancement, ou CAF, représente un flux de trésoreries potentielles dégagées par les activités normales d’une entreprise. D’une manière plus précise, l’autofinancement sera alors la capacité d’autofinancement déduite des versements de dividendes pour les associés et partenaires.

Le concept relatif à la « capacité d’autofinancement » est introduit dans le cadre comptable depuis les années 80. Mais, avant celui-ci, c’était la MBA (ou marge brute d’autofinancement) qui a été retenue dans le cadre du plan comptable. Toutefois, en plus de la CAF, la marge brute d’autofinancement est encore utilisée par des Banques centrales et des experts-comptables.

En tant qu’indicateur, la capacité d’autofinancement permet d’évaluer le degré de solvabilité (et parfois de crédibilité financière) d’une entreprise. C’est un indice qui sert à vérifier si une entreprise est capable de rembourser un ensemble de dettes. C’est pour cette raison que les banques évaluent toujours la CAF d’une entité avant de lui prêter une somme d’argent. Plus pratiquement, les institutions financières comparent cette CAF au coût total d’un investissement pour apprécier la solvabilité d’une entreprise. Et c’est à partir de cette comparaison approfondie que les banques décideront si la dette est accordée ou non.

Grille d’analyse des apports de l’autofinancement et de la CAF

Le soutien des dépenses par autofinancement possède un bon nombre d’avantages. Cette pratique permet d’éviter un recours aux crédits et/ou aux emprunts. Bien évidemment, un autofinancement permet d’acquérir plus d’indépendance financière. Ce qui offre plus de flexibilités et de souplesses dans les financements des investissements et/ou les remboursements de dettes.

Malgré ces cas, pour bien pérenniser les affaires d’une entreprise, le recours abusif à l’autofinancement n’est pas toujours très recommandé. Cet abus pourrait fragiliser la trésorerie et mettre les activités en péril les activités de l’entreprise. Sachez qu’une entreprise qui s’autofinance à 100 % n’a pas assez de marge budgétaire si un choc se manifeste. Notez que la plupart des entreprises qui sont « crashées » dans des crises sont celles qui utilisent trop d’autofinancement. Ces risques se présentent surtout dans les contextes caractérisés par des situations de crise immobilière (surtout quand elles proviennent de la dégradation du cours de l’immobilier), phénomènes de déflation, voire de désinflations, qui provoquent des dégringolades de prix et des cours des marchés. Ils peuvent aussi se manifester par des appauvrissements et affaiblissements de la demande agrégée dans le marché où l’entreprise travaille, des crises monétaires, financières et bancaires.

Précautions d’exploitation de la capacité d’autofinancement

Suivant le contexte, l’autofinancement peut prendre une valeur positive ou une valeur négative. Si la capacité d’autofinancement est positive, dans ce cas, cette valeur montre que l’entreprise possède des moyens pour financer librement des investissements sans payer des intérêts et/ou des services de dettes. Il y a une réduction de la dépendance financière vis-à-vis des créanciers (institutions de microfinances, emprunteurs, etc.). Il existe plus de protection face à des risques de chocs (catastrophes naturelles, crises, etc.), d’imprévus et d’endettements excessifs, et la situation financière de l’entreprise est plus saine.

Cependant, il faut bien faire attention, car un autofinancement positif peut également traduire un manque d’investissement. Un niveau d’autofinancement trop élevé peut signifier une insuffisance, voire une absence d’investissement. Il faut donc être très prudent dans l’appréciation et l’appréhension de l’autofinancement.

Pour être plus attentif et plus prudent, il faut bien savoir exploiter l’autofinancement. Par conséquent, il est préférable de recourir à des crédits de longues échéances pour financer des projets de long terme. À cet effet, l’autofinancement devrait être plutôt réservé aux nécessités à court terme. N’hésitez pas à faire appel à des conseillers financiers et des experts-comptables pour avoir plus d’astuces pratiques.